Hindouisme & Culte Tamoul : une dévotion colorée

L’hindouisme, pratiqué par la majorité des Mauriciens, fait partie intégrante de la vie quotidienne de l’île. Grand Bassin, ou Ganga Talao, est l’un de ses lieux les plus sacrés. Perché dans les hauteurs, ce lac volcanique est considéré comme une extension du Gange, un fleuve sacré pour les fidèles. Chaque année, à l’occasion de Maha Shivaratri, des milliers de pèlerins marchent parfois des kilomètres, souvent pieds nus, pour y déposer des offrandes et prier. À l’entrée, la statue monumentale de Shiva, haute de 33 mètres, rappelle l’importance de ce site pour les hindous mauriciens.

Le culte tamoul, lui, ajoute une autre dimension, avec ses rituels impressionnants comme Cavadee. Les dévots, arcs décorés sur les épaules, accomplissent des gestes de foi dans des cérémonies aussi spectaculaires qu’émouvantes. Mais au-delà des fêtes, la spiritualité hindoue et tamoule se vit dans les gestes du quotidien : une prière au lever du soleil, une offrande de fleurs devant un autel. Ces traditions, arrivées avec les travailleurs engagés du Tamil Nadu et du Bihar, ont façonné l’identité mauricienne et offrent aujourd’hui aux voyageurs une plongée dans un monde fascinant.

Le Ganga Talao, un des lieux les plus sacrés
Le Ganga Talao, un des lieux les plus sacrés
Célébration du Cavadee
Célébration du Cavadee
Les temples aux couleurs éclatantes
Les temples aux couleurs éclatantes

L'islam, une spiritualité qui rassemble

La mosquée Jummah
La mosquée Jummah
Le briani, un plat typique
Le briani, un plat typique

Introduit par les marchands arabes et renforcé au XIXe siècle avec l’arrivée des travailleurs indiens, l’islam fait partie intégrante de l’identité culturelle de l'île Maurice. La mosquée Jummah, construite en 1850 à Port-Louis, est un joyau du patrimoine religieux. Mélangeant influences mogholes, créoles et indiennes, vous la reconnaitrez à sa façade blanche, ses arches sculptées et le calme de son jardin.

Les fêtes musulmanes sont autant de moments de partage et de convivialité. Le Ramadan, mois de jeûne et de prières, culmine avec l’Eid-ul-Fitr, une fête où l’île entière se pare de ses plus belles tenues, et où l’on partage des plats typiques comme le briani, les samoussas ou encore des desserts tels que les halwas et les rasgullas.

L’Eid-ul-Adha, la fête du sacrifice, est un autre moment clé, entre ferveur religieuse et solidarité, avec une partie des offrandes redistribuée aux plus démunis. Ces célébrations traduisent un islam généreux et profondément enraciné dans l’âme de l’île.

Le christianisme, une foi ancrée dans la vie quotidienne

Apporté par les Portugais au XVIe siècle, puis renforcé par les colons français et britanniques, le christianisme s’est profondément enraciné dans la vie mauricienne, principalement dans sa forme catholique. La cathédrale Saint-Louis, construite en 1814 à Port-Louis, est l’une des plus anciennes églises de l’île, témoin des débuts de cette religion sur l'île. Dans un tout autre style, la chapelle Notre-Dame Auxiliatrice à Cap Malheureux, avec son toit rouge si emblématique, offre une vue spectaculaire sur le lagon et les îles du Nord, faisant d’elle à la fois un lieu de recueillement et un site prisé des voyageurs. Elle est aussi connu pour abriter une cloche dédiée aux marins perdus en mer, renforçant son lien avec les locaux...

Le christianisme à Maurice va au-delà des grandes célébrations religieuses comme Noël ou Pâques. Il se vit dans des gestes quotidiens. Dans certains villages côtiers, les bénédictions des filets de pêche ou des embarcations avant une sortie en mer sont encore courantes. Les petites églises de quartier toujours ouvertes pour ceux qui cherchent un moment de calme, ou encore les rassemblements communautaires autour d’une messe. À Maurice, la foi n’est pas figée : elle se vit dans les petites choses, et dans cette capacité unique à rassembler, à créer du lien.

La chapelle Notre-Dame Auxiliatrice et son toit rouge
La chapelle Notre-Dame Auxiliatrice et son toit rouge

Le bouddhisme, une sérénité discrète

La pagode Tien Tan
La pagode Tien Tan
Le quartier chinois
Le quartier chinois

Pratiqué par environ 1 % des Mauriciens, le bouddhisme est avant tout porté par la communauté sino-mauricienne. Plus qu’une religion, c’est une philosophie de vie centrée sur la paix intérieure et l’harmonie. Chaque année, Vesak illumine l’île: lanternes suspendues, prières, offrandes de fruits et d’encens déposées en hommage à Bouddha. Un moment de sérénité qui reflète l’esprit de cette spiritualité discrète mais profondément ancrée.

Mais l’influence sino-mauricienne ne s’arrête pas là. L’île compte 11 pagodes, dont la pagode Kwan Tee, l’une des plus anciennes de l’océan Indien. À Port-Louis, le quartier chinois témoigne aussi de cet héritage, entre temples traditionnels et enseignes familiales.

N'oublions pas le Nouvel An chinois, qui, chaque année, est célébré en grande pompe à Maurice : pétards, danses du dragon, tables garnies de plats porte-bonheur... Une fête qui, bien au-delà de la communauté chinoise, fait vibrer toute l’île et rappelle que Maurice se nourrit de toutes ses cultures.

Au-delà des croyances, ce qui unit les Mauriciens, c’est une culture enracinée dans le respect et le partage. Kaléidoscope d'influences du monde entier, ce petit paradis insulaire est une terre de rencontres et de découvertes. En février, assistez au pèlerinage de Maha Shivaratri, où des milliers de fidèles cheminent vers Grand Bassin, ou découvrez en mai l’ambiance de Vesak, lorsque les temples brillent de mille lanternes. De mai à novembre, explorez les sites culturels dans la douceur de la saison sèche, tandis que l’été tropical, de décembre à avril, s’illumine avec l’Eid-ul-Fitr et Noël. Maurice est un mélange, un voyage dans une diversité touchante et inspirante.
 
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