Retour aux origines du Jardin

À l'île Maurice, tout le monde connaît le jardin de Pamplemousses. Les locaux y sont allés au moins une fois, en sortie d’école, en famille, ou juste pour se balader. Ce que l'on sait moins, c’est que ce jardin existe depuis le XVIIIe siècle. À l’époque, c’était le potager du gouverneur Mahé de La Bourdonnais, installé dans son domaine qu’il appelait « Mon Plaisir ». On était encore sous l'influence française, et l’île s’appelait Isle de France.

C’est un peu plus tard, vers 1770, que tout change. Pierre Poivre, un intendant un peu à part et passionné de plantes, décide d’en faire un vrai jardin d’expérimentation. Il y plante des épices ramenées d’Asie (girofle, muscade, cannelle…) dans l’idée de les acclimater ici et de court-circuiter les Hollandais, qui en avaient jusque là le monopole. Il faut imaginer le pari à l’époque : transporter des semences par bateau, sur des semaines, et espérer qu’elles prennent racine à des milliers de kilomètres.

Le projet prend de l’ampleur, et d’autres naturalistes vont ensuite continuer ce beau travail : Jean-Nicolas Céré, puis James Duncan au XIXe siècle, vont introduire des palmiers venus de partout, des nénuphars géants, des plantes étranges et parfois uniques.

Un écrin botanique unique dans l'Océan Indien
Un écrin botanique unique dans l'Océan Indien
Un lieu de balade incontournable
Un lieu de balade incontournable
Un héritage du XVIIIᵉ siècle
Un héritage du XVIIIᵉ siècle
Un lieu rebaptisé en l’honneur du Père de la Nation
Un lieu rebaptisé en l’honneur du Père de la Nation

C’est ce mélange d’audace, de science et de patience qui fait l’âme du jardin. En 1988, on lui donne le nom de Sir Seewoosagur Ramgoolam, le « père de la nation », figure de l’indépendance mauricienne. Mais dans les faits, pour beaucoup, il reste le jardin de Pamplemousses, 33 hectares de promenade, entre histoire, souvenirs d’enfance et découvertes.

Un lieu qui raconte mille histoires

Des allées qui racontent l’histoire de l’île
Des allées qui racontent l’histoire de l’île
Hommage à Bernardin de Saint-Pierre
Hommage à Bernardin de Saint-Pierre
Chaque arbre est un témoin d’histoire
Chaque arbre est un témoin d’histoire

Les allées portent les noms de ceux qui ont marqué l’île ou le jardin : Pierre Poivre, évidemment, mais aussi Jean-Nicolas Céré, Mahé de La Bourdonnais, James Duncan, ou encore Sir Seewoosagur Ramgoolam lui-même. D’autres avenues rendent hommage à des figures internationales venues planter un arbre en personne : des rois, des princesses, Nelson Mandela, Kofi Annan, ou plus récemment la présidente de l’Inde, Droupadi Murmu en 2024. Il y a même une avenue Bernardin de Saint-Pierre, un clin d’œil à Paul et Virginie, ce roman que beaucoup ont lu à l’école et qui continue d'alimenter les histoires locales.

La plupart de ces arbres sont toujours là, bien identifiés : un goyavier planté par la Princesse Margaret, un muscadier par François Mitterrand, un ebony mauricien offert par Nelson Mandela… Pour les visiteurs curieux, c’est une autre manière de parcourir le jardin. On avance, on passe d’une époque à l’autre, d’un continent à un autre, simplement en suivant les sentiers.

Comment rejoindre le Jardin de Pamplemousses ?

Le jardin se trouve dans le village de Pamplemousses éponyme, dans le nord-ouest de l’île. Si votre hôtel se trouve dans la capitale, c’est vraiment tout près : un petit quart d’heure en voiture, parfois un peu plus en fonction de la circulation. Depuis Grand Baie, Trou aux Biches ou Mont Choisy, c’est à peine plus loin, comptez entre 20 et 30 minutes, selon l’heure. Ce n’est pas une excursion lointaine, justement, c’est ce qui en fait une sortie facile à faire dans la journée.

Le village en lui-même a un vrai cachet et mérite qu’on s’y attarde. Une église en pierre noire, des maisons créoles en bois… C’est aussi calme qu'authentique. Et juste à côté du jardin, à 5 minutes à pied, vous pouvez aussi découvrir « L’Aventure du Sucre, » un ancien moulin transformé en musée interactif sur l’histoire de la canne à sucre, de l’esclavage et de l’île en général. Beaucoup de voyageurs combinent les deux dans la même demi-journée, ce qui permet de varier les ambiances. 

Découvrez L’Aventure du Sucre
Découvrez L’Aventure du Sucre
Un ancien moulin transformé en musée interactif
Un ancien moulin transformé en musée interactif

Quelles plantes y trouve-t-on ?

Les nénuphars géants Victoria amazonica
Les nénuphars géants Victoria amazonica
Des fleurs tropicales aux couleurs éclatantes
Des fleurs tropicales aux couleurs éclatantes
Des espèces endémiques des Mascareignes
Des espèces endémiques des Mascareignes
Les tortues terrestres
Les tortues terrestres
Observation de la faune sauvage
Observation de la faune sauvage

Ce qu’on remarque tout de suite, c’est la variété. On ne sait pas trop où donner de la tête au début, mais c’est justement ce qui rend la balade intéressante. L’une des merveilles du jardin, ce sont les nénuphars géants venus d’Amazonie, les fameuses Victoria amazonica, avec leurs feuilles rondes qui flottent comme des plateaux.

En avançant un peu, on arrive chez les palmiers. Il y en a partout, de toutes formes, de toutes tailles. Le jardin en compte plus de 80 espèces, et certains spécimens sont uniques à l'île Maurice. Celui qui attire toujours l’attention, c’est forcément le talipot, ce géant qui pousse pendant des dizaines d’années, fleurit une seule fois, puis meurt. Quand on en voit un en floraison, c’est un vrai petit événement.

Le reste du jardin est tout aussi varié. On tombe sur des arbres à pain, des manguiers, des bambous qui grincent quand le vent souffle, des fleurs tropicales, plus de 150 plantes médicinales, et tout un coin dédié aux épices : cannelle, muscade, clou de girofle… Certaines datent du temps de Pierre Poivre. Il existe aussi quelques espèces endémiques qu’on ne trouve qu’ici, dans les Mascareignes.

Et puis, les animaux : des tortues terrestres, des cerfs, des perroquets… Pour les enfants comme pour les adultes, c’est une belle balade où l’on découvre, sans forcément s’en rendre compte, toute la richesse botanique de l’île, et d’ailleurs.

Accès, horaires et tarifs

L’entrée du jardin est facile à repérer : vous ne pouvez pas la rater, avec sa grande grille blanche en fer forgé. Il est ouvert tous les jours, y compris les week-ends et jours fériés, de 8h30 à 17h30. Pas besoin de réserver à l’avance : il sufit de se présenter à l’entrée pour acheter son billet, et c’est parti.

L’accès est facile, que l’on arrive en voiture, en taxi ou même en bus depuis Port-Louis ou le nord de l’île. Le parking est juste en face, et il y a toujours quelqu’un pour vous renseigner si besoin.

Concernant les tarifs, ils varient selon que vous soyez résident ou non. Pour les visiteurs étrangers, il faut compter environ 300 roupies mauriciennes par adulte, soit un peu moins de 6 euros. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 5 ans. C’est un lieu public, entretenu avec soin, et le prix reste très raisonnable au vu de la richesse du site.

Sur place, vous pouvez choisir de visiter librement ou de faire appel à un guide. Ce n’est pas indispensable, mais c’est un vrai plus : ces derniers connaissent le jardin par cœur, partagent des anecdotes sur les plantes, les personnages historiques, et attirent l’attention sur ce que l'on ne verrait pas forcément tout seul.

Une grande grille blanche en fer forgé
Une grande grille blanche en fer forgé
Un lieu accessible à tous
Un lieu accessible à tous

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